- les structures collectives d'investissement dans la création d'entreprise

 

Le constat :

Les structures collectives d'investissement en fonds propres jouent un rôle essentiel dans le financement de la création d'entreprise, afin de mobiliser et d'orienter l'épargne locale vers les fonds propres.

1) Les sociétés de capital-risque (SCR) sont un important vecteur d'investissement dans la création d'entreprise au niveau local. Leur statut actuel est complexe, dans la mesure où elles exercent souvent, à côté de leur activité d'investissement, exonérée d'IS, dans les sociétés non cotées, une autre activité d'investissement ou de conseil soumise à l'IS. La juxtaposition de ces activités au régime fiscal différent oblige les SCR à la tenue d'une comptabilité analytique lourde et soumet les distributions aux actionnaires à des régimes fiscaux différents selon l'origine des revenus.

2) Les clubs d'investissement tels que les CIGALES (clubs d'investisseurs pour la gestion alternative et locale de l'épargne) permettent de mobiliser une épargne de proximité, pour le financement de petits projets. Leur développement est cependant contraint par les règles applicables aux clubs d'investissement, qui plafonnent à 3.000 F le montant de l'apport initial et celui des versements mensuels ultérieurs.

 Les décisions des Etats Généraux :

Le régime fiscal des SCR sera simplifié. La réforme, arrêtée après une concertation approfondie avec les professionnels, consiste à instaurer pour les SCR un objet exclusif de gestion de valeurs mobilières, dont au moins 50% de non cotées (les activités de conseil pouvant désormais soit être filialisées et taxées à part, soit être exonérées à condition de ne pas représenter plus de 50% des charges de la SCR). Cette simplification sera particulièrement utile pour les SCR qui investissent dans des projets de proximité pour des montants limités, pour lesquelles l'activité de conseil est un élément important d'équilibre financier.

Les règles de fonctionnement des clubs d'investissement seront assouplies en annualisant le plafond des apports, dans la limite de 37.500 F/an. Cette mesure permettra de faciliter la collecte d'une épargne de proximité en faveur de l'économie locale et souvent solidaire.

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© Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, 13/04/2000