- Le financement des petits projets

 

Le constat :

Le financement par crédit bancaire, en particulier des plus petits projets, est limité par trois obstacles régulièrement soulignés par les acteurs de la création d'entreprise : la faiblesse des fonds propres, le coût d'instruction du dossier, élevé par rapport au montant du prêt, et le besoin d'un accompagnement du créateur d'entreprise afin de réduire la sinistralité. De ce fait, 22 % des créations d'entreprise seulement sont financées par crédit bancaire.

Le rôle de la bancarisation des créateurs d'entreprises dès leurs débuts est déterminant : elle renforce les chances de survie à terme de l'entreprise en lui offrant, dès ses débuts, un partenaire financier susceptible de l'aider à faire face à la croissance des besoins de trésorerie. Ainsi, le taux de survie à 3 ans est de 55 % pour les entreprises financées par crédit bancaire, contre 41 % pour les entreprises n'ayant pas eu d'accès au crédit.

Afin de favoriser l'accès au crédit des créateurs d'entreprises, l'Etat assure déjà le financement du dispositif de garantie de prêts que gère Sofaris (groupe BDPME) et qui couvre près de 30 % des crédits bancaires à la création.

 Les décisions des Etats Généraux :

Pour améliorer le financement des petits projets (dont le besoin de financement bancaire initial est inférieur à 100.000 F), le Gouvernement a décidé la mise en place d'un Prêt à la création d'entreprise. Ce produit vise à répondre à l'insuffisance de fonds propres ou quasi-fonds propres des petits projets, en confortant le plan de financement au démarrage, à en alléger le coût d'instruction et à en favoriser l'accompagnement.

Ce prêt, d'un montant maximal de 50.000 F, sera distribué par la BDPME et devra être accompagné d'un prêt bancaire (éventuellement complété d'un prêt d'honneur) d'un montant au moins égal, dont il facilitera l'obtention. Le montant du prêt inclura une enveloppe destinée à l'instruction du dossier et à l'accompagnement du créateur par des organismes ou professionnels agréés.

La Caisse des Dépôts et Consignations, qui gère déjà plusieurs dispositifs de renforcement des fonds propres ou quasi-fonds propres des petites entreprises, pourra être associée à son financement.

Les modalités de mise en oeuvre de ce produit feront l'objet d'une concertation avec les partenaires concernés (BDPME, banques, réseaux d'accompagnement à la création d'entreprise, CDC). Un bilan sera réalisé au bout de deux ans, afin de mesurer son impact sur les conditions de financement de la création d'entreprise et de l'adapter si nécessaire à l'évolution des besoins des créateurs.

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 © Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, 13/04/2000